Dictateurs/Pharaon
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- DirectorWerner HerzogStarsKlaus KinskiRuy GuerraHelena RojoIn the 16th century, the ruthless and insane Don Lope de Aguirre leads a Spanish expedition in search of El Dorado.10
Top chef-d'œuvre. - DirectorThierry MichelStarsRaymond BarreJacques ChiracValéry Giscard d'EstaingThiery Michel takes an in-depth look at the reign of Mobutu Sese Seko. A man of "modest roots" who had a Catholic upbringing, Mobutu was sent to the army by his father for insubordination. Soon he would be Patrice Lumumba's right-hand man...Mobutu est issu d'un milieu très modeste, inculte. Émerveillé pendant son enfance par le monde des blancs, il tente d'imiter les tics et même l'accent de l'époque de la petite classe moyenne belge (majoritaire chez les coloniaux dans les provinces du Congo), s'appropriant leurs médiocres et hypocrites valeurs morales (le travail, l'ordre, le respect de l'autorité, l'unité du pays, l'ignorance de l'art, le dédain des universitaires). Alors que ce personnage commun avait l'envergure d'un petit chef qui ne pourrit la vie qu'à son entourage, il deviendra un pion important sur l'échiquier mondial et sera responsable de la mort directe ou indirecte de centaines de milliers de personnes. Voilà le genre de monstruosité que la Belgique aura produite durant son existence.
Plusieurs fois au bon endroit au bon moment, le « maréchal-président » fut très longtemps soutenu dans ses crimes cruels, par la Belgique, la France, les USA et d'autres puissances, pour des motivations stratégiques qui, sans doute, le dépassaient.
Le spectateur assiste aux attendrissants débuts du dictateur en tant que stagiaire en journalisme lors de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1958 (il était le bon nègre affable et transpirant la gratitude, exemple vivant de la colonisation socialement réussie), son ivresse au sommet du pouvoir (craint, déifié, séducteur de ces dames, il a couché avec toutes les femmes de ses ministres et proches) puis à sa lente chute jusqu'à devenir un pauvre type méprisé (même par son ami le roi Baudouin alors qu'il fut son modèle, son idéal) qui ne dirige plus rien au milieu de ses somptueux lions en marbre perdus dans la forêt équatoriale. À l'image, l'ex-demi-dieu, qui régnait sur un territoire 80 fois plus grand que la Belgique, devient pathétique. Le contraste entre ses poses solennelles sur son trône, fier comme un fauve, et les plans filmés en vidéo du paumé mélancolique qu'il deviendra, est impressionnant. De tels moments de profonde détresse chez les puissants ne sont jamais filmés, surtout de manière improvisée, mais Mobutu qui n'était plus conseillé par un expert en propagande, a accepté d'avoir l'air stupide, ce qui prouve son absence totale d'intelligence et son besoin de reconnaissance immodéré. Belle illustration de la mégalomanie.
C'est "Aguirre, la colère de Dieu" (Werner Herzog, 1972) mais le terrible Klaus Kinski est remplacé par Monsieur-tout-le-monde. Effrayant. Et ceci n'est pas une fiction.
10 - DirectorAndrei UjicaStarsNicolae CeausescuElena CeausescuStefan AndreiThe film explores the image of the Romanian dictator Nicolae Ceausescu using unknown official footage from the Romanian National Television and National Film Archives.On passe (en seulement 24 ans !) de l'enthousiasme de la jeunesse à la grisaille de la vieillesse, du soutien international et élogieux des plus grands au rejet dans l'indifférence.
Le film reste sans explication sur ces évolutions, ce qui stimule les interprétations, mais surtout frustre.
On comprend néanmoins que sa fréquentation des plus importantes dictatures marxistes (Chine, URSS, Corée du Nord) lui ont donné des goûts de projets urbanistiques mégalomanes (qui ont participé à l'endettement du pays). On comprend également qu'il était entouré d'une cour qui sans cesse l'encourage et d'un peuple devenu terrorisé qui n'ose le contredire.
Mais pourquoi s'est-il fait rejeter par les pays auparavant amis et par son peuple ? Ceausescu avait très lourdement endetté le pays. "Starting with 1978, the government began increasing prices that had been stable until then: during the first wave of price increases were food, services, public transportation, clothing, wood and wood products. In 1979, a second wave of price increases began, for energy: prices for petrol, natural gas and electricity were increased. Throughout 1982, prices were increased again; initially, the plan was to have just one large increase in basic products, but eventually, the decision taken was to increase prices gradually, for all products. Just for the year 1982, the increase reached 35%. Apart from the limitation of energy usage, its price was increased as well: electricity by 30% and natural gas by 150%. (...) According to Vlad Georgescu, the state appeared to have given up its social functions, as social spending declined throughout the 1980s. Between 1980 and 1985, cuts were made by the state on its housing expenses (37%), healthcare (17%) and education, culture and science (53%), according to data provided to the Comecon. The healthcare cuts led to an increase in infant mortality rates (one of the highest in Europe) and high AIDS prevalence, the disease being transmitted through the reuse of hypodermic needles in hospitals. (...) The electricity and district heating were often stopped in order to save energy, leading to unbearable winters.Availability of hot water was also restricted to one day per week in most apartments. Unannounced power cuts affected even hospitals' regular functioning: for instance, in the winter of 1983, dozens of babies in neonatal intensive care units died due to the power cuts to the incubators."
Quelques longueurs, quelques scènes marrantes (Ceaucescu qui répond à une question d'une intellectuelle sur le matérialisme dialectique, une Chinoise souriante qui chante « Je suis fière d'être roumaine » devant un parterre de sinistre cadres du parti communiste chinois, ...)
Splendides chorégraphies nord-coréennes de loin supérieures à celles de Busby Berkeley, quelques magnifiques plans très trente glorieuses, mais malheureusement des images d'archives sont hyper-pixellisées, de qualité YouTube, pire... d'autres d'origine de bonne qualité ont été recadrées en 16/9, tandis que du son a été fabriqué sur des images muettes.
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